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Politique

Passe de trois pour Viktor Orban en Hongrie

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Viktor Orban sort renforcé de l'écrasante victoire de son parti national-conservateur aux élections législatives hongroises, qui consolide sa position de meneur des droites identitaires en Europe. Il a annoncé de nouvelles batailles sur les questions d'Etat de droit.

Le succès du dirigeant le plus controversé d'Europe est sans appel. Selon les résultats portant sur 99% des bulletins dépouillés, le parti Fidesz, qu'il a fondé en 1988, obtient 48,8% des suffrages.

Il améliore son score d'il y a quatre ans et offre à M. Orban un troisième mandat d'affilée. Il devance de près de trente points le Jobbik, formation d'extrême droite qui a abandonné la rhétorique xénophobe face à la surenchère nationaliste du gouvernement.

"Super-majorité"

Le scrutin a, dans l'ensemble, respecté les droits fondamentaux, selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Toutefois, une série de problèmes a entaché le scrutin et les différents partis en lice pour les élections n'ont pas été placés sur un pied d'égalité, a conclu l'Organisation, qui souligne que "l'accès à l'information ainsi que la liberté de presse et d'association ont été restreints".

Avec une mobilisation des électeurs en hausse (69,2%), le Premier ministre a frémi jusqu'au bout, mais son camp va finalement décrocher 133 sièges sur les 199 du Parlement. Cette "super-majorité" des deux tiers, comme en 2010 et 2014 permet de faire voter des changements constitutionnels.

Le dirigeant de 54 ans aux diatribes contre "l'invasion migratoire", le multiculturalisme et l'ingérence supposée de "Bruxelles" incarne une droite européenne décomplexée. Il constitue un casse-tête pour une partie des Etats membres de l'UE.

Modèle Orban

Viktor Orban a engrangé lundi aussi bien les félicitations de la grande famille démocrate-chrétienne du Parti populaire européen (PPE), dont le Fidesz est membre, que des mouvements nationalistes qui ont le vent en poupe sur le continent. Il incarne pour ces derniers un modèle de gouvernement.

"L'inversion des valeurs et l'immigration de masse prônées par l'UE sont à nouveau rejetées", s'est réjouie la patronne du Front national français, Marine le Pen. Ses félicitations se sont ajoutés à celles du député néerlandais anti-islam Geert Wilders, de représentants du parti nationaliste allemand AfD, du député britannique pro-Brexit Nigel Farage et du dirigeant du parti italien d'extrême droite La Ligue, Matteo Salvini.

En plus de l'axe formé avec ses voisins d'Europe centrale, Viktor Orban a affirmé, pendant sa campagne, vouloir travailler avec l'Italie et l'Autriche à une alliance de pays hostiles à l'immigration musulmane. Le Chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a été l'un des quelques dirigeants européens, avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, à saluer sa victoire.

Nouveau tour de vis

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, va féliciter le Premier ministre hongrois. Il l'avait affectueusement appelé "dictateur", il y a quelques années.

Mais Viktor Orban ne s'est jamais ému des critiques de la Commission européenne et de nombreux observatoires internationaux. Le Fidesz est accusé d'avoir muselé depuis 2010 de nombreuses institutions et contre-pouvoirs du pays, comme les médias et la justice, mais aussi l'économie et la culture. Le tout légalement, grâce à sa super-majorité au Parlement.

Avant l'élection, le Premier ministre avait dit vouloir prendre des mesures "morales, politiques et juridiques" contre ses adversaires dans la foulée des législatives, laissant craindre un nouveau tour de vis envers les organisations de la société civile, la liberté d'expression et le pluralisme.

Un nouveau train de mesures, planifié avant les législatives, envisage de taxer les ONG "qui soutiennent l'immigration". Ce texte baptisé "Stop Soros", en référence au milliardaire américain d'origine hongroise George Soros dont Viktor Orban a fait son bouc émissaire, sera parmi les premiers présentés au nouveau Parlement, a confirmé le Fidesz lundi.

ATS

Photo: (©KEYSTONE/AP/DARKO VOJINOVIC)

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Genève

A l'Etat, les employés pourraient payer plus pour leur prévoyance

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La conseillère d'Etat Nathalie Fontanet tient à son projet de loi, malgré l'opposition affichée par les syndicats de la fonction publique (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le gouvernement genevois veut modifier la clé de répartition des cotisations de prévoyance du personnel de l'Etat. Il a déposé un projet de loi pour augmenter la part payée par les employés et diminuer celle assumée par l'Etat.

Actuellement, au sein de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG), l'employeur assure les deux-tiers de la cotisation, le solde étant à la charge de l'employé, a rappelé mercredi le gouvernement. Avec la nouvelle donne voulue par l'exécutif, la part de l'Etat de Genève passerait à 58%, les 42% restants sont versés par le membre salarié.

Cette modification de la répartition des cotisations, si elle est votée par le Grand Conseil, s'appliquera uniquement aux nouveaux employés de l'Etat et non aux personnes qui y travaillent déjà. Jusqu'en 2027, la mesure devrait permettre au canton de Genève d'économiser environ 14 millions de francs.

Le projet de loi vise à contenir les charges de l'Etat dans une volonté d'éviter de devoir enclencher le frein à l'endettement, a expliqué devant les médias la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, responsable du Département des finances et des ressources humaines.

Selon la magistrate, la répartition 58%-42% est dans la moyenne suisse des institutions publiques de prévoyance. L'impact financier que cette modification aurait sur la CPEG serait minime, voire insignifiant. Pour les nouveaux employés de l'Etat, la conséquence serait une baisse de leur salaire net de 1,8% en moyenne.

Les syndicats ont été consultés à propos de cette nouvelle répartition des cotisations de prévoyance entre l'employeur et l'employé à l'Etat de Genève. Ils l'ont refusée. Le gouvernement a décidé néanmoins d'aller de l'avant et de maintenir le projet de loi, a noté Mme Fontanet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Londres et Berlin promettent un soutien "inébranlable" à l'Ukraine

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"Nous continuerons à apporter un soutien inébranlable à nos amis ukrainiens aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse à Berlin. (© KEYSTONE/AP/Henry Nicholls)

Les chefs de gouvernement britannique et allemand ont promis mercredi un soutien militaire "inébranlable" à l'Ukraine. Mais Olaf Scholz continue de refuser la livraison de missiles de longue portée à Kiev malgré le nouveau plan d'aide des Etats-Unis.

"Nous continuerons à apporter un soutien inébranlable à nos amis ukrainiens aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemand. La guerre d'agression du président russe Vladimir Poutine "doit se terminer par un échec", a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand a vu lui dans le feu vert du Congrès américain au plan d'aide à l'Ukraine un "signal encourageant" qui "montre que Poutine se trompe s'il croit que l'Europe et les Etats-Unis vont laisser tomber un jour l'Ukraine". "Cela n'arrivera pas", a-t-il martelé.

Dans le même temps, Olaf Scholz a réitéré son refus de livrer à Kiev, malgré les demandes répétées des autorités ukrainiennes, des missiles de longue portée (jusqu'à 500 km) Taurus.

Refus des Taurus

"Concernant ce système d'armement, ma décision ne changera pas", a sèchement répondu M. Scholz. Il redoute que Kiev s'en serve pour des frappes très à l'intérieur du territoire russe et argue que cela exigerait l'implication de soldats allemands en soutien pour permettre aux Ukrainiens d'utiliser les missiles.

Ce dernier point est contesté et suscite des controverses jusqu'au sein de la coalition gouvernementale allemande.

Les parlementaires américains ont approuvé une nouvelle tranche d'aide à l'Ukraine de 61 milliards de dollars, jugée cruciale par Kiev qui est en difficulté sur la ligne de front face à l'armée russe.

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dit cette semaine après s'être entretenu au téléphone avec son homologue américain Joe Biden que les deux pays avaient progressé sur la question de la livraison de missiles de longue portée américains ATACMS.

Ces avancées sont de nature à accroître un peu plus la pression pesant sur Berlin au sujet des Taurus. L'Allemagne a jusqu'ici argumenté en disant vouloir se positionner comme les Etats-Unis notamment sur les livraisons d'armes, comme ce fut le cas pour les chars dans le passé.

"En cette période dangereuse pour le monde, le Royaume-Uni et l'Allemagne se tiennent côte à côte pour préserver la sécurité et la prospérité chez eux et sur le continent", a déclaré à Berlin M. Sunak.

Dépenses militaires en hausse

La visite de M. Sunak à Berlin s'est tenue le deuxième jour de son voyage en Europe qui l'a déjà mené à Varsovie mardi, où il a promis d'augmenter les dépenses militaires de son pays de 2,3% à 2,5% du PIB d'ici à 2030.

Un plus grand nombre de membres européens de l'Otan, dont deux poids lourds comme la France et l'Allemagne, ont récemment augmenté leurs dépenses pour atteindre l'objectif d'au moins 2% du PIB que s'est fixé l'Alliance.

Mais récemment, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu qu'il allait falloir en faire davantage. Bruxelles devrait présenter de nouvelles propositions de financement de la défense lors d'un sommet des dirigeants de l'UE en juin.

Sky Shield

Début mars, la Commission européenne avait proposé de renforcer drastiquement l'industrie de défense de l'Union face à la menace russe, pour rendre aussi les Européens moins dépendants des Etats-Unis dans la production d'armements.

"L'Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays qui dépensent le plus en matière de défense en Europe et qui ont été les premiers à apporter leur soutien à l'Ukraine", a déclaré M. Sunak en Pologne mardi.

Les deux pays discutent du projet du bouclier antimissile "Euro Sky Shield", lancé par l'Allemagne et auquel Paris s'oppose.

Berlin a déjà rallié une vingtaine de pays en Europe (dont le Royaume-Uni) à cette initiative qui profitera des technologies américaines (Patriot), israéliennes (Arrow 3) et allemandes (Iris-T) mais n'aura aucun équipement de fabrication française.

Paris a jusqu'à présent refusé d'en faire partie, les responsables français plaidant plutôt en faveur d'un système de défense aérienne utilisant des équipements européens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Vaud: "Time Designers" remporte le concours d'innovation Qart

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Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau, lauréats du 2e Qart, avec leur projet Time Designers, ont reçu leur distinction mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite et Isabelle Moret (© Keystone/ARC/Jean-Bernard Sieber)

La deuxième édition de Qart, concours d'idées vaudois reliant l'art et la technologie, a récompensé "Time Designers". Ce projet porté par Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau promet de développer des montres d'avant-garde intégrant un affichage spectaculaire basé sur des liquides magnétisés.

Lancé en juin 2022 dans le but de stimuler la dynamique des industries créatives dans le canton de Vaud, l'appel à idées "QART – Quand l'art rencontre la technologie", a reçu pour sa deuxième édition près de 130 candidatures. Cinq finalistes ont été choisis, écrit le canton de Vaud mercredi dans un communiqué.

Le lauréat "Time Designers" a convaincu le jury grâce à sa technologie propriétaire qui parvient à sculpter un liquide précieux dans une sphère en saphir, en temps réel, sur le poignet de son propriétaire. Cette sphère est la base de montres uniques.

Dans cette histoire, la physique peut soit remplacer, soit partager la scène avec la joaillerie. Le projet bénéficiera d'un accompagnement d'une valeur de 25'000 francs afin de poursuivre son développement technique et commercial.

La remise des prix a eu lieu mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite en charge de la culture et Isabelle Moret, ministre de l'économie. "La tenue de la deuxième édition de ce concours montre l'importance que nous portons à la création de synergies au sein de l'écosystème d'innovation vaudois", a notamment souligné Mme Moret, citée dans le communiqué.

Pour mémoire, le QART est soutenu par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et accompagné par le Service des affaires culturelles (SERAC), le tout en partenariat avec arttechs.io. Il est porté par la Fondation Inartis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Emplois fictifs: François Fillon définitivement coupable

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Si ls Cour de Cassation a confirmé la culpabilité de François Fillon dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse, Pénélope, à sa droite, elle a ordonné un nouveau procès pour fixer sa peine (Archives). (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

La Cour de cassation a définitivement confirmé mercredi la culpabilité de François Fillon dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse. Elle a toutefois ordonné un nouveau procès concernant les peines prononcées à son encontre et les dommages et intérêts.

L'ancien premier ministre français, 70 ans, avait été condamné en appel le 9 mai 2022 à quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme, à 375'000 euros d'amende et 10 ans d'inéligibilité.

La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, qui contrôle le respect des règles de droit et non le fond des dossiers, a par ailleurs estimé que la cour d'appel devait se prononcer à nouveau sur le montant de 126'167 euros accordé à l'Assemblée nationale en dommages-intérêts pour le contrat d'assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari en 2012-2013.

En revanche, la condamnation de Penelope Fillon, 68 ans (deux ans de prison avec sursis et 375'000 euros d'amende) et celle de Marc Joulaud, 56 ans (trois ans de prison avec sursis) sont confirmées par la Cour de cassation.

L'affaire du "Penelopegate" avait éclaté avec les révélations du Canard enchaîné en janvier 2017, alors que François Fillon était candidat de la droite et du centre, en position de favori à l'élection présidentielle.

En première instance, il a été condamné le 29 juin 2020 à cinq ans de prison dont deux ans ferme, avec la même amende et durée d'inéligibilité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Les eurodéputés imposent un "devoir de vigilance" aux entreprises

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L'effondrement de l'usine textile Rana Plaza au Bangladesh a mis en lumière l'absence de contrôle sur les conditions de travail dans les pays tiers (archives). (© KEYSTONE/EPA/ABIR ABDULLAH)

Le Parlement européen a adopté mercredi une loi imposant un "devoir de vigilance" aux entreprises. Celles-ci devront veiller au respect de l'environnement et des droits humains dans leurs chaînes de production partout dans le monde.

Les eurodéputés ont approuvé ce texte par 374 voix contre 235,exactement onze ans après l'effondrement de l'usine textile Rana Plaza au Bangladesh. Ce drame avait mis en lumière l'absence de contrôle sur les conditions de travail dans les pays tiers.

Les entreprises concernées par cette loi seront tenues de prévenir, d'identifier et de remédier aux violations de droits humains et sociaux (travail des enfants, travail forcé, sécurité...) et dommages environnementaux (déforestation, pollution...) dans leurs chaînes de valeur partout dans le monde, y compris chez leurs fournisseurs, sous-traitants et filiales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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